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Augustin Antoine lance l'appel « Une Haïti unie par la science » pour mobiliser la diaspora scientifique

Augustin Antoine lance l'appel « Une Haïti unie par la science » pour mobiliser la diaspora scientifique dans la reconstruction éducative.

Augustin Antoine. Archives.

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Le ministre de l'Éducation invite les scientifiques haïtiens à l'étranger à participer à la « reconstruction nationale fondée sur le savoir, la rigueur et la créativité »

PORT-AU-PRINCE, Haïti — Le ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle Augustin Antoine a lancé le 23 octobre un appel intitulé « Une Haïti unie par la science » pour mobiliser « la diaspora scientifique haïtienne à redevenir ce qu'elle a toujours été : la voix, la force et la lumière d'une Haïti qui croit encore et qui refuse d'abdiquer ».

Cette initiative vise à « rassembler une communauté nationale autour d'un idéal de connaissance, d'excellence et de progrès » plutôt que de « seulement collecter des ressources ». L'appel s'adresse spécifiquement aux « scientifiques de la diaspora » présentés comme « des prolongements vivants de la mémoire, du talent et de la dignité de la Nation ».

Antoine propose d' « accompagner nos lycées, nos universités publiques et le FNE », présentant cette collaboration comme une participation à « une œuvre de reconstruction nationale fondée sur le savoir, la rigueur et la créativité ». Cette vision éducative contraste avec l'approche sécuritaire dominante dans les communications gouvernementales récentes.

Le ministre évoque « prolonger le rêve de Dessalines et des autres pères fondateurs de la patrie : celui d'une Haïti révélée, souveraine, éclairée et productrice de sa propre connaissance ». Cette référence dessalinienne fait écho au discours récent de Laurent Saint-Cyr lors de la commémoration du 219e anniversaire de l'assassinat de l'empereur.

L'appel intervient dans un contexte où l'UEH vient de signer un accord de coopération avec l'UMAYOR de Cartagena et lance des concours académiques, illustrant les efforts de maintien de l'activité universitaire malgré les contraintes sécuritaires qui ont contraint l'ENAF à se délocaliser vers Pétion-Ville.

Cette mobilisation de la diaspora scientifique répond aux défis structurels du système éducatif documentés par l'OCHA, qui révèle que seulement 54 000 enfants « hors école » ont reçu un accès à l'éducation, sur des centaines de milliers privés de scolarité par la crise.

L'initiative d'Antoine s'inscrit dans la stratégie gouvernementale de diversification des partenariats, récemment illustrée par les accords avec Taïwan pour l'assainissement au Cap-Haïtien et la coopération avec la Colombie pour l'assistance aux déplacés.

Cette approche par « l'idéal de connaissance » contraste avec les programmes de transferts sociaux massifs du FAES, révélant une double stratégie gouvernementale : aide d'urgence immédiate et investissement éducatif à long terme.

L'appel à la diaspora scientifique intervient alors que les programmes PUMARSVG ont versé plus de 1,1 milliard de gourdes aux familles pour la scolarisation, illustrant l'importance accordée à l'éducation dans les priorités budgétaires malgré les contraintes financières.

Cette mobilisation intellectuelle vise à compenser les limitations infrastructurelles imposées par la crise, la diaspora scientifique constituant une ressource accessible malgré les contraintes de déplacement et d'accès aux campus.

Le document signé le 23 octobre 2025 témoigne de la continuité de la planification éducative à long terme, malgré les défis immédiats de sécurité et d'accès qui affectent le fonctionnement quotidien des institutions d'enseignement.


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