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La CARICOM apporte son soutien officiel à la résolution pour une Force de suppression des gangs de 5 500 membres

La CARICOM soutient officiellement la résolution pour une Force de suppression des gangs de 5 500 membres en Haïti.

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La communauté caribéenne qualifie la situation haïtienne de "tempête parfaite de souffrance" et appelle les membres permanents du Conseil de sécurité à agir

GEORGETOWN, Guyana — La Communauté caribéenne (CARICOM) a publié samedi une déclaration officielle soutenant le projet de résolution américano-panaméen pour transformer la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) en "Force de suppression des gangs" (GSF) de 5 500 membres, évoquant la "dégénérescence continue de l'insécurité et de la situation humanitaire en Haïti".

La déclaration de la CARICOM, datée du 7 septembre, note "avec grand intérêt et anticipation" le dépôt du projet de résolution qui "arrive à un moment critique" face à "l'augmentation du cortège de meurtres, enlèvements, violences basées sur le genre, perte de territoire et déplacement d'énormes nombres de personnes aux mains des gangs armés".

L'organisation régionale salue "la contribution apportée par la Mission multinationale de soutien à la sécurité à la paix et à la stabilité en Haïti" tout en exprimant "son appréciation pour le leadership kenyan et le soutien d'autres États membres qui ont fourni du personnel à la MSS, et de ses donateurs".

Cette position constitue un soutien diplomatique crucial pour la proposition américano-panaméenne. En tant qu'organisation regroupant 15 États caribéens, la CARICOM représente une voix collective significative dans les débats internationaux sur Haïti, particulièrement important compte tenu des liens historiques et géographiques avec Haïti.

La CARICOM endosse spécifiquement "les recommandations faites par le Secrétaire général des Nations Unies et approuvées par le gouvernement d'Haïti pour le déploiement d'une force de sécurité accrue en Haïti" ainsi que "la fourniture par l'ONU d'un soutien logistique et opérationnel à travers un Bureau de soutien de l'ONU en Haïti".

L'organisation note également "la récente Feuille de route de l'Organisation des États américains (OEA) pour la stabilité et la paix en Haïti" et "la possibilité que l'organisation fournisse un paquet de soutien logistique pour la GSF", illustrant une convergence régionale autour de cette approche.

La structure de financement proposée divise les coûts entre sources volontaires pour le personnel de la GSF et contributions évaluées des États membres de l'ONU pour le Bureau de soutien, une approche hybride qui pourrait faciliter l'adoption en répartissant les charges financières.

La CARICOM lance un appel direct "aux États membres du Conseil de sécurité de l'ONU, en particulier les membres permanents, à prendre en compte les détroits terribles et précaires dans lesquels se trouvent le peuple et le pays d'Haïti". Cette formulation cible explicitement les cinq membres permanents (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine) dont l'accord est nécessaire pour l'adoption.

L'organisation évoque la citation du Secrétaire général de l'ONU lors des récentes consultations du Conseil sur Haïti, qualifiant la situation de "tempête parfaite de souffrance", un langage particulièrement fort qui souligne l'urgence de la situation.

La déclaration conclut que "l'adoption de ce projet de résolution apportera une lueur d'espoir et la promesse de soulagement à un peuple qui a dû souffrir beaucoup trop longtemps", établissant un lien direct entre l'action internationale et l'espoir pour la population haïtienne.

Ce soutien régional renforce significativement la position diplomatique de la proposition américano-panaméenne, particulièrement important dans un contexte où l'intervention internationale en Haïti reste controversée. L'endorsement de la CARICOM pourrait influencer d'autres blocs régionaux et faciliter les négociations au Conseil de sécurité.

Cette déclaration s'inscrit dans la continuité de l'engagement historique de la CARICOM envers Haïti, seul État francophone de l'organisation, et témoigne de la préoccupation régionale face à une crise qui pourrait avoir des répercussions sur l'ensemble de la Caraïbe.

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