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Fils-Aimé présente le projet de loi de finances 2025-2026 en Conseil de gouvernement

Fils-Aimé présente le projet de loi de finances 2025-2026 en Conseil de gouvernement, respectant les priorités nationales.

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Le Premier ministre expose les orientations budgétaires « dans le strict respect des priorités nationales » lors d'une séance à la Primature

PORT-AU-PRINCE, Haïti — Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a présidé mardi un Conseil de gouvernement à la Primature consacré à l'examen du projet de loi de finances pour l'exercice 2025-2026, exposant « les grandes orientations budgétaires définies dans le strict respect des priorités nationales ».

Cette présentation budgétaire intervient dans un contexte particulièrement contraint où l'État haïtien fait face à des défis financiers majeurs. Selon le récent rapport de l'OCHA, la crise humanitaire nécessite 908,2 millions de dollars pour la réponse humanitaire 2025, dont seulement 11% sont financés.

Le communiqué officiel précise que les orientations budgétaires respectent « les impératifs de bonne gouvernance et les engagements de l'État en faveur du développement durable et de la justice sociale ». Cette rhétorique institutionnelle contraste avec les contraintes opérationnelles documentées par les organisations internationales.

La formulation « le Conseil prend acte des dispositions présentées et poursuit ses délibérations » suggère que l'adoption n'est pas encore acquise, indiquant possiblement des débats internes sur les allocations budgétaires dans un contexte de ressources limitées.

Cette présentation budgétaire fait suite au Conseil des ministres spécial présidé par Leslie Voltaire le 22 septembre sur « le projet de décret portant modification du budget rectificatif de l'exercice fiscal 2024-2025 », révélant des ajustements budgétaires réguliers nécessaires.

L'engagement à soumettre le projet « dans les meilleurs délais aux instances compétentes conformément aux prescriptions républicaines » soulève des questions procédurales. Dans le contexte actuel de transition, les « instances compétentes » restent à définir en l'absence d'un Parlement fonctionnel.

Cette démarche budgétaire intervient alors que plusieurs secteurs ont exprimé des besoins financiers importants : l'UEH a demandé 8 milliards de gourdes, le ministre Antoine a annoncé une campagne d'alphabétisation de 1,5 million de personnes, et les opérations sécuritaires nécessitent des ressources considérables.

Le caractère laconique du communiqué, inhabituel pour un exercice budgétaire majeur, pourrait refléter la sensibilité politique des arbitrages financiers dans un contexte de crise multidimensionnelle.

Les « priorités nationales » mentionnées ne sont pas détaillées, laissant ouverte la question de l'équilibre entre les dépenses sécuritaires, sociales et de développement dans un budget contraint par la situation économique.

Cette présentation budgétaire s'inscrit dans les efforts du gouvernement Fils-Aimé pour maintenir le fonctionnement institutionnel malgré les défis sécuritaires et l'absence de légitimité parlementaire pour valider les choix budgétaires.


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