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Treize étudiants morts dans un naufrage au large de Cap-Haïtien

Treize étudiants universitaires morts, huit disparus après naufrage embarcation surchargée Cap-Haïtien. Vingt-sept personnes célébraient fin semestre. Six survivants.

Vue de plage de Cadras. Archives

Table des matières

Au moins 13 étudiants universitaires ont péri et 8 sont toujours portés disparus après le chavirement d'une embarcation surchargée près de la plage de Cadras. Les 27 jeunes célébraient la fin du semestre lorsque le drame s'est produit samedi 28 juin.

Un drame maritime a endeuillé la communauté universitaire de Cap-Haïtien, deuxième ville d'Haïti. Treize étudiants de l'Université Anténor Firmin (UNAF) ont trouvé la mort et huit autres sont toujours portés disparus après le naufrage de leur embarcation motorisée au large de la plage de Cadras, près de Labadie, samedi 28 juin vers 17 heures. Le bateau transportait 27 personnes, majoritairement des étudiants en informatique qui revenaient d'une sortie de plage organisée pour célébrer la fin du semestre.

Une embarcation dangereusement surchargée

Selon les informations recueillies par The Haitian Times, le petit bateau à moteur unique transportait non seulement les 27 étudiants, mais également un générateur et du matériel de sonorisation. Les conditions météorologiques difficiles, avec des vents forts signalés dans la zone, ont contribué au chavirement de l'embarcation manifestement surchargée.

Les équipes de secours ont réussi à sauver sept étudiants des eaux, bien que l'un d'entre eux soit décédé plus tard des suites de ses blessures. Les six survivants ont été transportés à l'Hôpital Universitaire Justinien de Cap-Haïtien pour recevoir des soins d'urgence. Les opérateurs de petites embarcations et de jet-skis présents dans la zone se sont précipités pour porter assistance dès que le bateau a commencé à couler.

Des avertissements ignorés

"J'ai bu du Barbancourt avec les gars avant qu'ils ne quittent le campus", témoigne Upsendy Dorsainvil, étudiant en quatrième année de droit à l'UNAF, qui avait décliné l'invitation par crainte pour sa sécurité. "Des heures plus tard, j'ai appris qu'ils étaient morts. C'est frustrant... Ils auraient dû faire deux voyages. Ils étaient trop nombreux. Courage aux familles. C'est une perte énorme", confie-t-il depuis un bar du quartier de Richardville, sur les hauteurs de Cap-Haïtien.

Les autorités locales et plusieurs sources proches du dossier indiquent que le bateau a probablement été submergé par la combinaison de conditions de mer difficiles et d'un poids excessif. L'identité des victimes n'a pas encore été rendue publique, et l'UNAF n'a pas émis de déclaration officielle. Les responsables universitaires et la mairie de Cap-Haïtien n'ont pas pu être joints pour des interviews.

Une tragédie qui relance le débat sur la sécurité maritime

Au-delà du deuil, cette tragédie soulève des questions cruciales sur la sécurité maritime dans cette ville côtière du nord d'Haïti. Les embarcations y sont fréquemment utilisées pour les déplacements personnels et professionnels, souvent sans réglementation standardisée ni contrôle effectif.

"Cela me pose beaucoup de problèmes", témoigne Woodjery André, étudiant en quatrième année d'administration à l'UNAF qui travaille comme agent de sécurité dans une maison à Cadras. "On peut être vivant aujourd'hui et mourir demain sans même être malade. Imaginez connaître quelqu'un et sans qu'il soit malade, aujourd'hui il est là et demain il n'est plus."

Des recherches toujours en cours

Les opérations de recherche se poursuivent dimanche pour retrouver les huit étudiants toujours portés disparus. Cette nouvelle tragédie maritime s'ajoute à une série d'incidents similaires qui ont endeuillé Haïti ces dernières années, souvent liés à des conditions de navigation dangereuses et à l'absence de mesures de sécurité adéquates.

Cette catastrophe met en lumière l'urgence de renforcer les réglementations et les contrôles sur le transport maritime dans les zones côtières haïtiennes, où de nombreux déplacements se font par voie d'eau sans supervision appropriée. Pour l'heure, la communauté universitaire de Cap-Haïtien pleure ses morts et espère retrouver les disparus, tandis que les familles attendent des nouvelles de leurs proches dans l'angoisse.

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