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Les représentants du Japon, du Brésil et de l'Union européenne réaffirment leur engagement dans la lutte contre l'insécurité
PORT-AU-PRINCE, Haïti — Le président du Conseil présidentiel de transition Laurent Saint-Cyr a reçu vendredi les lettres de créance des nouveaux ambassadeurs du Japon Nishiuchi Kazuhiko, du Brésil Luis Guilherme da Silva et de l'Union européenne Hélène Roots, lors d'une cérémonie à la Villa d'Accueil en présence des autres conseillers-présidents.
Cette cérémonie protocolaire intervient dans un contexte diplomatique intense où Haïti cherche à diversifier ses soutiens internationaux face à la crise sécuritaire. La présence de la secrétaire générale du Palais national Marie Élisabeth Joseph Régine Haddad et du ministre des Affaires étrangères Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste témoigne de l'importance accordée à ces accréditations.
Les « échanges sur les dynamiques de coopération entre Haïti et ses partenaires internationaux » s'inscrivent dans la stratégie diplomatique intensive menée par Saint-Cyr, récemment illustrée par ses rencontres avec António Guterres, Mark Carney et Ilan Goldfajn en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
L'engagement des ambassadeurs à « renforcer les relations bilatérales dans plusieurs domaines, dont la lutte contre l'insécurité » fait écho à l'adoption récente de la résolution 2793 créant la Force de suppression des gangs, où le Japon avait annoncé une contribution de plus de 12 millions de dollars.
La présence de l'ambassadeur brésilien revêt une importance particulière compte tenu du rôle historique du Brésil dans les missions de paix en Haïti, notamment à travers la MINUSTAH. Cette accréditation pourrait signaler un retour de l'engagement brésilien dans les questions sécuritaires haïtiennes.
L'Union européenne, représentée par Hélène Roots, constitue un partenaire économique majeur dont l'engagement pourrait compléter les initiatives américaines et onusiennes. L'UE avait récemment annoncé des sanctions contre des personnalités haïtiennes accusées de liens avec les gangs.
La simultanéité de ces trois accréditations suggère une coordination diplomatique visant à démontrer le maintien du soutien international malgré la détérioration sécuritaire documentée par FEWS NET et MSF.
L'insistance sur « la lutte contre l'insécurité » dans les engagements des ambassadeurs révèle que cette priorité transcende les clivages géopolitiques, unifiant les partenaires traditionnels d'Haïti autour de cette urgence.
Ces accréditations interviennent alors que le rapport FEWS NET documente que « les gangs armés contrôlent près de 90% de la zone métropolitaine de Port-au-Prince », questionnant les modalités concrètes de coopération dans un environnement aussi contraint.
