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GIlan Goldfajn évoque les préférences commerciales HOPE/HELP et les partenariats public-privé pour l'énergie dans le Nord
NEW YORK, États-Unis — Le président du Conseil présidentiel de transition Laurent Saint-Cyr a rencontré le président du Groupe de la Banque interaméricaine de développement (BID) Ilan Goldfajn pour discuter de « la relance économique, l'un des chantiers prioritaires de la transition », avec un focus particulier sur le développement du Grand Nord.
Cette rencontre s'inscrit dans la stratégie diplomatique intensive de Saint-Cyr en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, élargissant les discussions au-delà des enjeux sécuritaires vers les questions de développement économique à long terme.
Les échanges ont abordé « le renouvellement des préférences commerciales HOPE/HELP », programmes cruciaux pour le secteur textile haïtien qui bénéficient d'un accès préférentiel au marché américain. Cette question revêt une importance stratégique alors que ces préférences nécessitent un renouvellement périodique par le Congrès américain.
Goldfajn a évoqué « plusieurs projets stratégiques » incluant « l'appui à la jeunesse (formation numérique et start-up à Cap-Haïtien) », s'alignant avec la stratégie gouvernementale de développement du Corridor Nord comme alternative économique à Port-au-Prince paralysé par l'insécurité.
« Le secteur énergétique a occupé une place centrale, avec la nécessité de mettre en place un partenariat public-privé pour la production et la distribution d'électricité dans le Nord. » Cette priorité énergétique répond aux défis d'approvisionnement électrique qui handicapent le développement industriel et commercial du pays.
La BID a confirmé « les avancées réalisées dans la mise en œuvre des priorités d'investissement dans le Grand Nord, et l'importance de poursuivre ces efforts pour créer des pôles de développement durables ». Cette validation institutionnelle renforce la crédibilité de la stratégie de décentralisation économique.
Les discussions ont également porté sur « la connectivité aéroportuaire aux Cayes », suggérant une approche de développement multi-pôles incluant le Sud, et sur « l'agriculture/technologies », secteurs potentiellement moins affectés par l'insécurité urbaine.
Cette rencontre avec la BID intervient dans un contexte où les institutions financières internationales cherchent à maintenir leurs engagements en Haïti malgré les risques sécuritaires, nécessitant une adaptation des modalités d'intervention.
La mention d'« initiatives en matière d'éducation et de santé » s'aligne avec les récentes annonces gouvernementales, notamment la campagne d'alphabétisation de 1,5 million de personnes et les besoins budgétaires exprimés par l'UEH.
L'insistance sur les « partenariats public-privé » révèle une stratégie de financement mixte nécessaire dans un contexte de contraintes budgétaires étatiques, permettant de mobiliser des capitaux privés pour les infrastructures essentielles.
Cette diplomatie économique parallèle aux négociations sécuritaires illustre la volonté haïtienne de présenter une vision de développement post-crise aux partenaires financiers internationaux.