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Leslie Voltaire distribue des kits alimentaires au camp colombien avec l'ambassadrice Vilma Rocio Velázquez Uribe

Leslie Voltaire visite le camp colombien avec l'ambassadrice pour distribuer des kits alimentaires et promettre le retour des déplacés.

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Le conseiller-président promet que les déplacés « pourront retourner chez eux dans un délai pas trop long » lors d'une visite de solidarité sur le Bourdon

PORT-AU-PRINCE, Haïti — Le conseiller-président Leslie Voltaire a visité lundi le camp colombien situé sur le Bourdon accompagné de l'ambassadrice de Colombie Vilma Rocio Velázquez Uribe et du directeur général du FAES Serge Gabriel Colin pour distribuer des kits alimentaires et sanitaires aux déplacés dans le cadre de la coopération haïtiano-colombienne.

Cette visite s'inscrit dans la continuité des programmes de transferts sociaux annoncés récemment par Colin lors des Mardis de la Nation, ciblant 140 000 bénéficiaires avec des allocations de 15 000 gourdes pour les ménages vulnérables et les ouvriers via MonCash et NatCash.

Voltaire a « exprimé la solidarité du Conseil Présidentiel de Transition avec les familles qui traversent des moments difficiles » et fait savoir que « le Conseil travaille pour que les gens puissent retourner chez eux dans un délai pas trop long ». Cette promesse de retour contraste avec la persistance du contrôle territorial des gangs documenté par l'ONU.

L'ambassadrice Velázquez Uribe a « exprimé la solidarité de l'État colombien envers Haïti » et fait savoir que « son pays est toujours prêt à aider Haïti et renforcer la coopération entre les deux pays ». Cette coopération bilatérale complète les partenariats récents avec le Japon, Taïwan et les accords universitaires signés par l'UEH avec l'UMAYOR à Cartagena.

Le « responsable du camp, de son côté, a exprimé sa satisfaction de recevoir cette visite » et « profité pour lancer un appel aux autorités pour continuer les efforts afin que les gens puissent retourner vivre libres dans leurs quartiers ». Cette revendication fait écho aux conditions documentées par le Cluster CCCM révélant violences et « prostitution de survie » dans les sites.

Le communiqué précise que « le Conseil Présidentiel de Transition est conscient que ce n'est pas une solution définitive pour les gens qui vivent dans ce camp ». Cette reconnaissance des limites de l'aide humanitaire contraste avec les promesses de « reprise progressive du contrôle » du centre-ville formulées récemment par Fils-Aimé.

« Dans ce cas, l'État continue d'affronter les problèmes, surtout l'insécurité, pour pouvoir faire que tous ceux qui sont dans les camps retournent vivre chez eux comme cela doit être », selon le communiqué. Cette formulation adopte un registre de détermination malgré les défis opérationnels documentés.

Cette distribution de kits alimentaires et sanitaires illustre la stratégie gouvernementale de maintien de l'aide d'urgence parallèlement aux programmes de transferts monétaires, révélant la persistance des besoins humanitaires malgré les initiatives sociales récentes.

La présence de Colin lors de cette visite témoigne de la coordination entre les différents volets de l'assistance sociale gouvernementale, des transferts électroniques aux distributions physiques dans les sites de déplacés.

Le choix du camp colombien pour cette visite officielle pourrait refléter les dynamiques diplomatiques bilatérales, dans un contexte où la Colombie maintient ses relations de coopération malgré la crise haïtienne.

Cette visite sur le Bourdon intervient alors que 1,3 million de personnes restent déplacées selon l'OIM, questionnant la capacité effective de l'État à assurer les retours « dans un délai pas trop long » promis par Voltaire face à l'ampleur territoriale du contrôle des gangs.


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