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Leslie Voltaire et l'UNICEF lancent un projet pilote de centre d'accueil pour enfants vulnérables aux Cayes

Leslie Voltaire et l'UNICEF lancent un projet pilote de centre d'accueil pour enfants vulnérables aux Cayes.

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La Commission présidentielle discute avec Yannig Dussart d'un « projet pilote intégré » avant son extension dans le Centre et le Nord

PORT-AU-PRINCE, Haïti — Le conseiller-président Leslie Voltaire a rencontré vendredi à la Villa d'Accueil une délégation de l'UNICEF dirigée par le représentant adjoint Yannig Dussart pour discuter d'un « projet pilote intégré » visant la création aux Cayes d'un centre d'accueil « destiné aux enfants et adolescents en situation de vulnérabilité ou en conflit avec la loi ».

Cette initiative intervient dans un contexte particulièrement alarmant où MSF documente que « 26% des blessés par violence traités entre janvier et juin 2025 étaient des mineurs », contre 11% en 2024, et où l'OCHA révèle une explosion de 490% des violences contre les enfants entre 2023 et 2024.

Voltaire était accompagné de Rose Andrée Bony Bien-Aimée, membre de la Commission Présidentielle d'Appui à la mise en place du Réseau National de Centres d'Accueil et de Maisons de Rééducation, structure créée pour répondre aux défis croissants de protection de l'enfance dans le contexte actuel.

La délégation UNICEF comprenait également Bilal Sougou, chef du programme de protection de l'enfance, révélant l'expertise technique mobilisée pour ce projet. Cette rencontre fait suite à « une première réunion tenue le mois dernier dans le Sud » entre la Commission et Sougou.

Le choix des Cayes pour ce projet pilote illustre la stratégie de décentralisation vers des zones moins affectées par l'insécurité, le Sud présentant des conditions plus stables que Port-au-Prince où les gangs contrôlent 90% du territoire selon FEWS NET.

« Une firme est déjà mobilisée dans cette région pour effectuer les relevés topographiques nécessaires à la réalisation de ce projet », révélant que l'initiative dépasse le stade des discussions pour entrer en phase opérationnelle concrète.

L'objectif de « renforcer la prise en charge et la formation des concernés » répond aux besoins documentés par le Cluster CCCM, qui révèle dans les sites de déplacés que « les jeunes, filles et garçons, sont largement exclus des décisions » et que « l'accès à l'éducation est rarement inclusif pour les enfants handicapés ».

La Commission « compte également étendre bientôt, ce type de projet dans le Centre et le Nord du pays », suggérant une approche progressive de déploiement territorial basée sur l'expérience pilote des Cayes.

Cette initiative pour les « enfants et adolescents en conflit avec la loi » prend une résonance particulière dans un contexte où les estimations onusiennes révèlent que « 30 à 50% des membres de gangs sont des enfants », selon le document de Security Council Report sur la résolution 2793.

Le projet s'inscrit dans les engagements pris lors des négociations de la résolution 2793, qui avait intégré des « dispositions sur la protection de l'enfance » après les préoccupations exprimées par plusieurs membres du Conseil de sécurité sur la « posture forcée » autorisée contre les gangs.

Cette coopération UNICEF-gouvernement illustre la continuité des partenariats techniques malgré les défis sécuritaires, l'organisation onusienne maintenant ses programmes de protection dans un environnement particulièrement hostile aux enfants.

Le développement de centres d'accueil spécialisés répond aux recommandations du Cluster CCCM sur la nécessité de « créer des espaces sûrs et des activités pour enfants » et de « développer des services psychosociaux pour les victimes ».


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