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Le MENFP publie les résultats partiels des examens de 9e année avec des taux de réussite contrastés

Le MENFP publie les résultats de 9e année avec des taux contrastés : Nord 96,54%, Ouest 95,16%, Nord-Ouest seulement 54,19%.

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Des disparités importantes entre départements révèlent les inégalités du système éducatif haïtien

PORT-AU-PRINCE, Haïti — Le ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a publié dimanche les résultats partiels des examens de 9e année fondamentale 2025 pour huit directions départementales, révélant des taux de réussite variables qui reflètent les inégalités du système éducatif national.

Selon le communiqué signé par le Bureau national des examens d'État (BUNEXE), les résultats sont disponibles pour le Nord (96,54%), l'Ouest (95,16%), le Nord-Est (87,35%), l'Artibonite (86,01%), le Sud (91,22%), la Grande-Anse (93,74%), le Nord-Ouest (54,19%) et les Nippes (72,49%).

Les données révèlent des disparités importantes entre les départements. Le Nord affiche le meilleur taux de réussite avec 96,54% (17 852 admis sur 18 491 participants), suivi de l'Ouest avec 95,16% (65 810 admis sur 69 160 participants). À l'opposé, le Nord-Ouest enregistre un taux préoccupant de seulement 54,19% (5 840 admis sur 10 776 participants).

L'analyse par sexe révèle des tendances contrastées selon les régions. Dans l'Ouest, qui concentre la plus forte participation avec 72 222 inscrits, les filles représentent 49,99% des admis contre 45,17% pour les garçons, suggérant de meilleures performances féminines.

Cette tendance se confirme dans plusieurs départements. En Artibonite, les filles atteignent 45,28% de réussite contre 40,73% pour les garçons. Dans le Sud, l'écart est plus marqué avec 48,36% pour les filles contre 42,87% pour les garçons.

Cependant, certains départements présentent des profils différents. Au Nord-Est, les garçons devancent légèrement avec 38,58% de réussite contre 38,58% pour les filles, tandis qu'en Grande-Anse, la parité est quasi parfaite avec 47,45% pour les filles et 46,28% pour les garçons.

Ces résultats interviennent dans un contexte éducatif particulièrement difficile. Selon l'ONU, la violence des gangs a interrompu la scolarisation de 243 000 étudiants, et de nombreux établissements ont été contraints de fermer ou de fonctionner de manière intermittente.

Les taux d'absentéisme varient également considérablement selon les départements. L'Ouest enregistre un taux d'absence de 4,24%, tandis que le Nord-Ouest atteint 2,29%, suggérant des défis différents selon les régions.

L'impact de la crise sécuritaire se reflète particulièrement dans les performances de l'Ouest, département incluant Port-au-Prince où environ 90% du territoire est sous contrôle des gangs. Malgré ces conditions difficiles, le maintien d'un taux de réussite de 95,16% témoigne de la résilience du système éducatif.

Les résultats pour les Directions départementales du Sud-Est et du Centre seront publiés ultérieurement, selon le communiqué. Cette publication échelonnée suggère des défis logistiques dans la compilation des données, probablement liés aux difficultés de communication et de transport.

Ces examens de 9e année fondamentale constituent une étape cruciale dans le parcours scolaire haïtien, marquant la fin du cycle fondamental et l'accès au secondaire. Les disparités observées soulèvent des questions sur l'équité du système éducatif et l'accès à une éducation de qualité selon les régions.

Le faible taux du Nord-Ouest (54,19%) interpelle particulièrement et pourrait refléter des défis spécifiques à cette région en termes d'infrastructures éducatives, de formation des enseignants ou de conditions socioéconomiques.

Les chefs d'établissement scolaire sont invités à retirer les palmarès de leur école auprès de leur Direction départementale concernée, une procédure qui pourrait s'avérer complexe dans certaines zones d'insécurité.

Ces résultats, bien qu'encourageants dans plusieurs départements, doivent être analysés dans le contexte plus large de la crise éducative haïtienne où l'accès même à l'éducation reste problématique pour des centaines de milliers d'enfants.


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