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Rentrée scolaire 2025-2026 : Le MENFP fixe la date au 1er octobre malgré les défis sécuritaires

Le MENFP fixe la rentrée scolaire au 1er octobre 2025 avec un programme ambitieux malgré les défis sécuritaires.

Table des matières

Le Ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) a officiellement fixé la rentrée scolaire 2025-2026 au mercredi 1er octobre 2025. Cette décision intervient dans un contexte sécuritaire complexe, avec un programme académique ambitieux de 186 jours de classe répartis sur 844 heures au préscolaire et 1116 heures au secondaire.

Dans un communiqué de presse daté du 7 août 2025, le Ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle a tranché sur le calendrier académique 2025-2026. La rentrée administrative, prévue le 29 septembre, précédera de deux jours le retour effectif des étudiants dans les salles de classe.

Cette planification révèle une volonté gouvernementale de normaliser le secteur éducatif malgré les turbulences sécuritaires qui secouent le pays. L'année académique comportera 186 jours de classe et 11 jours de congé, structurés selon un calendrier détaillé qui témoigne d'une approche méthodique de la planification éducative.

Une répartition horaire ambitieuse

La charge horaire prévue illustre l'ambition pédagogique du ministère : 844 heures pour l'enseignement préscolaire et fondamental, contre 1116 heures pour l'enseignement secondaire. Cette différenciation reconnaît les besoins spécifiques de chaque niveau d'apprentissage tout en maintenant des standards académiques élevés.

Le calendrier scolaire 2025-2026 s'étend d'octobre 2025 à juillet 2026, avec des périodes de contrôle et d'examens officiels soigneusement planifiées. Les examens du baccalauréat sont programmés entre le 1er et le 14 juin 2026, tandis que ceux du certificat d'études primaires se dérouleront du 25 au 29 mai 2026.

Défis territoriaux et priorités gouvernementales

Conformément à la feuille de route du gouvernement dirigé par le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, le MENFP s'engage dans "une série d'actions prioritaires à court et à moyen termes". L'accent sera mis sur l'accompagnement aux parents, aux écoles publiques et privées en difficulté, particulièrement dans les Directions Départementales d'Éducation de l'Ouest, du Centre et de l'Artibonite.

Cette priorisation géographique n'est pas anodine. Ces trois départements concentrent les défis sécuritaires les plus aigus, où l'activité des gangs pertube régulièrement le fonctionnement des institutions éducatives. Le ministère semble ainsi reconnaître implicitement l'impact de la crise sécuritaire sur l'accès à l'éducation.

Un agenda de réformes ambitieux

Au-delà de la simple reprise des cours, le MENFP annonce un programme de transformations structurelles. L'éducation préscolaire, la réforme curriculaire et le développement de la filière d'enseignement technologique figurent parmi les priorités. La consolidation pédagogique de quatre nouvelles matières du fondamental et le renforcement du management des écoles nationales et lycées complètent cet agenda réformateur.

Le ministère prévoit également l'accréditation des écoles privées, le bouclage du recensement scolaire, et la réhabilitation d'infrastructures éducatives. Ces mesures visent à professionnaliser davantage le secteur et à améliorer les conditions d'apprentissage.

Enjeux pour l'enseignement supérieur

Pour les universités haïtiennes, cette planification ministérielle soulève des questions cruciales. Comment les établissements d'enseignement supérieur s'articuleront-ils avec ce calendrier du fondamental et du secondaire ? Les universités publiques, déjà fragilisées par les crises multiples, devront adapter leurs propres calendriers académiques.

La distribution du "Liv inik" et l'extension des cantines scolaires annoncées par le MENFP pourraient influencer les politiques d'aide sociale étudiante dans l'enseignement supérieur. Ces initiatives gouvernementales créent un précédent en matière de soutien éducatif intégré.

La fixation de la rentrée scolaire au 1er octobre 2025 témoigne d'une détermination gouvernementale à maintenir la continuité éducative malgré l'adversité. Cette décision, accompagnée d'un programme réformateur ambitieux, interroge sur la capacité réelle du système à honorer ses engagements. Pour la communauté universitaire haïtienne, cet agenda ministériel représente à la fois une opportunité de collaboration intersectorielle et un défi de coordination institutionnelle. L'année académique 2025-2026 testera la résilience du système éducatif haïtien face aux défis sécuritaires et économiques. Reste à voir si les bonnes intentions ministérielles se traduiront par des réalisations concrètes sur le terrain.


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