Themes et questions – Série Notre Haïti

Objectif global : Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde.
Enjeux associés (en Haïti) : précarité structurelle, inégalités sociales, vulnérabilités multidimensionnelles, protection sociale, redistribution, politiques publiques, solidarités communautaires.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. Pourquoi la pauvreté persiste-t-elle en Haïti malgré des décennies de politiques d’aide ?
2. Faut-il encore parler de “lutte contre la pauvreté” ou repenser entièrement la notion ?
3. Comment redéfinir la pauvreté au-delà du seul revenu monétaire ?
4. Peut-on penser la pauvreté sans penser la violence ?
5. Quelles formes de pauvreté sont invisibilisées dans les statistiques officielles ?
6. Quels effets les inégalités foncières ont-elles sur la reproduction de la pauvreté ?
7. La solidarité familiale ou communautaire suffit-elle encore à compenser l’absence de protection sociale ?
8. Comment sortir d’un modèle de survie individuelle pour penser une économie collective du care ?
9. Quels imaginaires de la pauvreté faut-il déconstruire dans le discours public ?
10. La pauvreté en Haïti est-elle une construction politique autant qu’économique ?
11. Quelles politiques publiques concrètes pourraient rompre le cycle pauvreté-exclusion ?
12. Comment les enfants vivent-ils et intègrent-ils la pauvreté comme norme sociale ?
13. Quel rôle jouent les ONG dans la gestion, la reproduction ou la stabilisation de la pauvreté ?
14. Peut-on construire une alternative politique à la charité et à l’aide humanitaire ?
15. À quoi ressemblerait une politique de redistribution radicale en Haïti ?
16. Et si la pauvreté était aussi une conséquence de notre incapacité collective à imaginer d’autres formes de richesse ?
17. Comment articuler lutte contre la pauvreté et dignité sociale sans reproduire des formes de paternalisme ou de dépendance ?

Objectif global : Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable.
Enjeux associés en Haïti : insécurité alimentaire chronique, effondrement de la production nationale, dépendance aux importations, inégalités d’accès à l’alimentation, vulnérabilités nutritionnelles, avenir du monde rural.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. Pourquoi l’insécurité alimentaire s’aggrave-t-elle alors que la terre est abondante ?
2. Peut-on parler de souveraineté alimentaire dans un pays structurellement dépendant des importations ?
3. Quels liens entre faim, violence et désordre social en milieu urbain ?
4. Comment nourrir une population quand les circuits de production et de distribution sont désorganisés ?
5. La faim en Haïti est-elle une conséquence de la pauvreté ou un levier de contrôle social ?
6. Comment lutter contre la malnutrition sans imposer de normes culturelles externes ?
7. Quels sont les effets des politiques commerciales internationales sur notre capacité à produire pour nous nourrir ?
8. Les cantines scolaires peuvent-elles être un levier de transformation agricole et sociale ?
9. Quels rôles les femmes jouent-elles dans la sécurité alimentaire à l’échelle locale ?
10. Quelles alternatives aux semences, aux engrais et aux dépendances agricoles importées ?
11. Comment concilier productivité agricole et respect des savoirs traditionnels ?
12. Quels sont les freins à la relance d’une agriculture vivrière durable ?
13. Quel rôle pour les marchés publics dans l’accès à l’alimentation ?
14. Comment les jeunes peuvent-ils être mobilisés dans une vision renouvelée de l’agriculture nourricière ?
15. Peut-on sortir de la faim sans repenser le contrat social haïtien autour de la terre ?
16. Quelles stratégies locales pourraient renforcer la sécurité alimentaire sans attendre des solutions extérieures ?
17. Et si lutter contre la faim, c'était d'abord repolitiser l'accès à la terre, aux semences et aux marchés ?

Objectif global : Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être à tout âge.
Enjeux associés en Haïti : effondrement du système de santé public, accès inégal aux soins, maladies chroniques et infectieuses, santé mentale, rôle des ONG, rapports entre médecine formelle et médecines populaires, conditions de vie et santé.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. Comment penser un système de santé qui ne repose pas uniquement sur les ONG ?
2. La santé peut-elle être considérée comme un droit dans un État en crise permanente ?
3. Quels effets la précarité quotidienne a-t-elle sur la santé mentale des Haïtiens ?
4. Comment faire coexister médecine moderne et savoirs traditionnels sans hiérarchie imposée ?
5. Quels sont les obstacles structurels à l’accès équitable aux soins de santé ?
6. Comment la désorganisation urbaine affecte-t-elle la santé publique ?
7. Peut-on penser la santé autrement qu’à travers l’hôpital ou le médicament ?
8. Quel rôle les collectivités locales pourraient-elles jouer dans une politique de santé de proximité ?
9. Pourquoi les femmes et les enfants paient-ils le plus lourd tribut sanitaire en Haïti ?
10. Comment renforcer la prévention quand l’urgence domine ?
11. Les crises sanitaires (COVID-19, choléra, etc.) ont-elles modifié durablement les perceptions du soin ?
12. Quel avenir pour la santé mentale dans un pays où la souffrance psychique est socialement silencieuse ?
13. Comment lutter contre les inégalités territoriales en matière de services de santé ?
14. Le bien-être peut-il être un objectif politique dans un pays où la survie est la norme ?
15. Quels modèles communautaires pourraient renouveler l’approche de la santé en Haïti ?
16. Quels rôles les communautés locales peuvent-elles jouer dans la construction d’une santé publique plus participative ?
17. Et si garantir le bien-être collectif passait aussi par la revalorisation des espaces de repos, de jeu, de soin et de lien ?

Objectif global : Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.
Enjeux associés en Haïti : inégalités d’accès, marchandisation de l’école, crise des universités, fracture linguistique, formation des enseignant·e·s, fuite des cerveaux, savoirs locaux vs contenus importés, finalités de l’éducation.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. À quoi devrait vraiment servir l’école en Haïti aujourd’hui ?
2. Pourquoi la majorité des élèves haïtiens échouent-ils dans un système censé les instruire ?
3. Quels effets a la marchandisation croissante de l’éducation sur l’égalité des chances ?
4. L’enseignement en français perpétue-t-il une forme de violence symbolique ?
5. Quels savoirs devrions-nous transmettre dans une école haïtienne ancrée dans sa réalité ?
6. Comment former les enseignant·e·s dans un pays en crise institutionnelle permanente ?
7. Peut-on repenser les curricula sans reproduire les dépendances intellectuelles héritées ?
8. Pourquoi la scolarisation n’est-elle pas synonyme de formation citoyenne ?
9. L’université haïtienne peut-elle encore jouer un rôle critique dans la société ?
10. Quelles sont les responsabilités de l’État, du secteur privé et des communautés dans l’éducation ?
11. L’école haïtienne prépare-t-elle à l’émigration ou à la transformation du pays ?
12. Comment penser l’éducation inclusive dans une société hiérarchisée et fragmentée ?
13. Quels savoirs locaux ou populaires pourraient nourrir une pédagogie alternative ?
14. Le décrochage scolaire massif est-il un symptôme ou une forme de protestation ?
15. L’éducation à distance ou numérique est-elle viable en Haïti ? Pour qui, et à quelles conditions ?
16. Comment réconcilier l’école avec les réalités vécues des élèves, des familles et des enseignant·e·s ?
17. Et si une éducation de qualité en Haïti devait d’abord affirmer sa légitimité culturelle et politique face aux modèles importés ?

Objectif global : Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.
Enjeux associés en Haïti : patriarcat structurel, violences sexistes, travail domestique invisibilisé, faible représentation politique des femmes, normes sociales rigides, rapports hommes-femmes dans les espaces publics et privés, intersectionnalité.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. L’égalité entre les sexes peut-elle être atteinte sans transformation des structures sociales profondes ?
2. Comment les violences sexistes façonnent-elles le quotidien des femmes en Haïti ?
3. Pourquoi les politiques de genre échouent-elles à s’enraciner dans les réalités locales ?
4. Les femmes haïtiennes sont-elles surreprésentées dans les luttes mais sous-représentées dans les décisions ?
5. Comment articuler genre, classe et territoire dans l’analyse des inégalités ?
6. Les masculinités dominantes sont-elles un frein à toute avancée égalitaire ?
7. L’égalité formelle suffit-elle à garantir une égalité vécue ?
8. Quels sont les effets de l’invisibilisation du travail reproductif sur l’émancipation des femmes ?
9. Peut-on parler d’égalité des sexes dans un système scolaire, politique et religieux patriarcal ?
10. Quels espaces (familiaux, religieux, politiques) reproduisent les normes sexistes sans remise en question ?
11. Les discours internationaux sur le genre sont-ils en décalage avec les combats féminins en Haïti ?
12. Comment visibiliser les résistances quotidiennes des femmes sans les folkloriser ?
13. Quelles formes d’organisation collective ont permis des avancées concrètes en matière de genre ?
14. Quel rôle jouent les médias et les récits dominants dans la construction des stéréotypes genrés ?
15. L’émancipation féminine peut-elle s’accomplir sans repenser l’ensemble du projet de société ?
16. Quels obstacles invisibles freinent l’accès des femmes aux sphères de pouvoir, même lorsque les lois paraissent égalitaires ?
17. Et si l’égalité des sexes ne pouvait se construire sans un travail collectif sur les normes, les affects et les récits ?

Objectif global : Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et gérer durablement les ressources en eau.
Enjeux associés en Haïti : rareté d’eau potable, contamination des nappes phréatiques, gestion communautaire vs privatisation, infrastructures défaillantes, inégalités d’accès selon territoire et classe sociale, maladies hydriques.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. Pourquoi l’accès à l’eau potable reste-t-il un luxe pour des millions d’Haïtiens ?
2. Quels liens entre pauvreté hydrique et exclusion sociale en milieu urbain ?
3. L’eau est-elle un droit ou une marchandise en Haïti ?
4. Comment les politiques d’assainissement ont-elles échoué à prévenir les crises sanitaires ?
5. Quelles alternatives communautaires existent pour sécuriser l’accès à l’eau ?
6. Les inégalités d’accès à l’eau reflètent-elles une géopolitique interne du territoire ?
7. Comment intégrer les femmes et les enfants dans les décisions liées à la gestion de l’eau ?
8. Les infrastructures hydrauliques héritées sont-elles réformables ou à repenser entièrement ?
9. Quels sont les impacts de la crise climatique sur les ressources en eau d’Haïti ?
10. Peut-on parler d’aménagement du territoire sans repenser l’accès à l’eau ?
11. Comment sortir de la logique de réparation permanente pour penser la durabilité ?
12. Le secteur privé peut-il jouer un rôle dans l’accès équitable à l’eau ?
13. Pourquoi l’assainissement est-il absent des grandes priorités publiques ?
14. Quelle culture de l’eau voulons-nous construire dans les écoles, les familles, les quartiers ?
15. L’eau peut-elle devenir un levier de réorganisation sociale en Haïti ?
16. Quels récits collectifs devons-nous construire autour de l’eau pour qu’elle redevienne un bien commun non négociable ?
17. Et si l’accès à l’eau devenait le socle d’un nouveau contrat écologique et social en Haïti ?

Objectif global : Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable.
Enjeux associés en Haïti : déficit structurel d’accès à l’électricité, dépendance aux carburants importés, inégalités territoriales, essor des énergies renouvelables non régulées, informalité énergétique, vulnérabilité des ménages.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. Peut-on garantir le droit à l’électricité dans un État en crise institutionnelle ?
2. Pourquoi l’accès à l’énergie reste-t-il un privilège géographique et social en Haïti ?
3. Faut-il renationaliser, décentraliser ou communautariser la production d’électricité ?
4. Quels sont les effets sociaux et économiques du délestage permanent ?
5. La transition énergétique est-elle un luxe ou une urgence pour Haïti ?
6. Comment penser une stratégie énergétique viable sans dépendance au pétrole importé ?
7. Quels obstacles empêchent une généralisation de l’énergie solaire ?
8. L’essor des micro-réseaux solaires privés est-il une solution ou un facteur d’exclusion ?
9. Le secteur énergétique peut-il être un levier de développement territorial équilibré ?
10. Quels rôles pour les collectivités dans la gestion de l’énergie locale ?
11. Comment les inégalités d’accès à l’énergie affectent-elles l’éducation, la santé et la sécurité ?
12. Quelles politiques tarifaires seraient justes et soutenables pour les ménages ?
13. L’absence d’énergie fiable aggrave-t-elle la précarité économique féminine ?
14. Comment la culture de débrouillardise énergétique (batteries, génératrices) façonne-t-elle les usages ?
15. Peut-on articuler souveraineté énergétique et justice environnementale ?
16. Quels modèles communautaires d’autoproduction pourraient inspirer un nouveau pacte énergétique ?
17. La crise énergétique est-elle aussi une crise de vision politique ?

Objectif global : Promouvoir une croissance économique soutenue, inclusive et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous.
Enjeux associés en Haïti : informalité massive, précarité des emplois, chômage structurel des jeunes, absence de régulation, écarts salariaux, migration économique, marginalisation du secteur productif, croissance non redistributive.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. Peut-on parler de “travail décent” dans un pays où l’informalité est la norme ?
2. Quelles sont les limites du discours sur la croissance économique dans un contexte d’exclusion structurelle ?
3. Le salariat peut-il encore être un horizon pour les jeunes générations en Haïti ?
4. Pourquoi la majorité des activités économiques restent-elles en dehors du regard de l’État ?
5. Quels liens entre migration économique et effondrement du marché du travail local ?
6. Comment construire des politiques de travail qui ne reproduisent pas les inégalités de genre et de classe ?
7. L’auto-emploi est-il une forme de résilience ou un piège ?
8. Comment créer des conditions de travail dignes dans le secteur agricole et artisanal ?
9. Quels sont les freins structurels à l’investissement productif en Haïti ?
10. Les zones franches génèrent-elles du travail ou de la dépendance ?
11. Quels droits pour les travailleur·se·s dans l’économie domestique, informelle ou numérique ?
12. Peut-on bâtir une économie sans capital, sans énergie, sans infrastructures ?
13. Quel rôle pour l’État dans la redistribution des fruits de l’activité économique ?
14. Comment la précarité économique façonne-t-elle les subjectivités et les choix de vie ?
15. Peut-on inventer de nouveaux modèles d’organisation du travail à partir des pratiques populaires ?
16. La croissance est-elle encore un objectif désirable pour Haïti ? À quelles conditions ?
17. Quels imaginaires devons-nous déconstruire pour penser une économie au service de la dignité humaine ?

Objectif global : Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable et encourager l’innovation.
Enjeux associés en Haïti : faiblesse des infrastructures de base, désindustrialisation, dépendance technologique, innovation marginalisée, infrastructures inégalitaires ou inachevées, précarité logistique et énergétique.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. Comment penser l’industrialisation d’Haïti au-delà du modèle des zones franches ?
2. Le “retard industriel” d’Haïti est-il un échec ou une opportunité de repenser la production ?
3. Peut-on parler d’innovation dans un pays où les infrastructures de base font défaut ?
4. Pourquoi les projets d’infrastructure échouent-ils si souvent à transformer durablement le territoire ?
5. Quels sont les effets sociaux et territoriaux des infrastructures inégalement réparties ?
6. Quelles infrastructures sont essentielles pour soutenir une économie digne et locale ?
7. Comment intégrer les savoir-faire populaires dans une politique nationale d’innovation ?
8. L’innovation est-elle possible sans institutions de recherche solides ?
9. Quels freins structurels empêchent l’émergence d’un secteur industriel productif ?
10. Quel rôle pour les universités dans une stratégie d’innovation adaptée aux réalités locales ?
11. Comment penser des infrastructures inclusives et résilientes face aux risques naturels et sociaux ?
12. Pourquoi la maintenance des infrastructures est-elle si négligée dans les politiques publiques ?
13. Faut-il produire plus, ou produire autrement ?
14. Quels modèles d’industrialisation pourraient s’appuyer sur les besoins locaux plutôt que sur l’exportation ?
15. Comment éviter que les infrastructures deviennent des instruments de domination spatiale ?
16. Les outils numériques peuvent-ils combler les défaillances d’infrastructures physiques ?
17. L’industrie peut-elle être un levier de justice sociale en Haïti ? À quelles conditions ?

Objectif global : Réduire les inégalités dans les pays et entre les pays.
Enjeux associés en Haïti : inégalités historiques et contemporaines, fractures sociales, centralisation du pouvoir et des ressources, discriminations multiples (genre, classe, lieu, origine), impunité fiscale, marginalisation de certains groupes sociaux.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. Comment les inégalités structurent-elles le fonctionnement quotidien de la société haïtienne ?
2. Peut-on réduire les inégalités sans remettre en cause les privilèges établis ?
3. Quelles formes d’inégalité sont ignorées ou naturalisées dans le débat public ?
4. Quels liens entre inégalités sociales et perception de la légitimité politique ?
5. Pourquoi la concentration des richesses est-elle rarement discutée comme un problème collectif ?
6. Comment articuler justice redistributive et reconnaissance des diversités culturelles ?
7. Les politiques sociales ciblées suffisent-elles à lutter contre les inégalités systémiques ?
8. Comment la géographie renforce-t-elle les inégalités (Port-au-Prince vs provinces, zones riches vs quartiers populaires) ?
9. Quels rôles les inégalités jouent-elles dans la reproduction de la violence et de l’instabilité ?
10. Peut-on penser une société égalitaire sans refonder le contrat social ?
11. L’impôt peut-il être un outil de justice sociale en Haïti ? À quelles conditions ?
12. Comment les rapports de genre s’inscrivent-ils dans les dynamiques inégalitaires plus larges ?
13. Les inégalités d’accès à la terre, à l’eau ou à l’électricité sont-elles reconnues comme politiques ?
14. Quelles inégalités symboliques perpétuent l’exclusion (langue, accent, origine sociale, couleur de peau) ?
15. Pourquoi les réformes institutionnelles échouent-elles à réduire les écarts entre classes sociales ?
16. Les inégalités peuvent-elles être combattues sans une transformation radicale de la représentation politique ?
17. Comment la diaspora peut-elle contribuer à la réduction (ou à l’aggravation) des inégalités internes ?

Objectif global : Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables.
Enjeux associés en Haïti : urbanisation rapide et informelle, inégalités spatiales, absence de planification, crise du logement, gentrification déguisée, fragmentation sociale, violence urbaine, marginalisation des communautés périurbaines.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. La ville haïtienne est-elle aujourd’hui un espace d’opportunités ou de survie ?
2. Quels sont les effets sociaux et politiques de l’urbanisation sans planification ?
3. Comment penser une ville durable dans un contexte de précarité généralisée ?
4. Pourquoi les quartiers populaires restent-ils invisibles dans les politiques urbaines ?
5. Quels liens entre habitat informel et exclusion territoriale ?
6. Peut-on parler de citoyenneté urbaine là où les droits de base ne sont pas garantis ?
7. Comment la violence redessine-t-elle les cartes urbaines en Haïti ?
8. Les politiques de relogement post-catastrophe ont-elles créé de nouvelles vulnérabilités ?
9. Quels rôles pour les communautés dans la construction d’une ville plus juste ?
10. Le logement social est-il possible en dehors d’une réforme foncière ?
11. Pourquoi les infrastructures urbaines échouent-elles à créer du lien social ?
12. Comment éviter que la résilience ne devienne un alibi au désengagement de l’État ?
13. Quelles visions de la ville sont promues, et au bénéfice de qui ?
14. Quels rapports entre mémoire urbaine, identité locale et réhabilitation ?
15. La mobilité urbaine peut-elle être un levier de justice spatiale ?
16. Comment garantir la durabilité environnementale dans un espace urbain non maîtrisé ?
17. Quelles alliances possibles entre architectes, habitants, pouvoirs publics et chercheurs pour repenser la ville ?

Objectif global : Établir des modes de consommation et de production durables.
Enjeux associés en Haïti : importations massives, effondrement des circuits locaux de production, gestion des déchets, pratiques de consommation informelle, recyclage populaire, invisibilisation du travail reproductif, dépendance aux produits transformés étrangers.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. Peut-on consommer “de manière responsable” dans un pays sans régulation économique ?
2. Pourquoi les circuits de production locaux sont-ils si peu valorisés ?
3. Comment la consommation façonne-t-elle les identités sociales en Haïti ?
4. L’invasion des produits importés est-elle une fatalité ou un choix politique ?
5. Pourquoi le travail de réparation, de recyclage et de réutilisation est-il dévalorisé ?
6. Quels liens entre modes de production précaires et précarité environnementale ?
7. Peut-on réinventer une économie du “peu” qui ne soit pas synonyme de misère ?
8. Quels imaginaires de la modernité influencent nos préférences de consommation ?
9. Comment les pratiques populaires de récupération dessinent-elles un autre rapport à la durabilité ?
10. Faut-il opposer consommation traditionnelle et consommation “moderne” ?
11. Quels sont les impacts cachés de notre dépendance aux produits importés ?
12. Comment articuler justice environnementale et justice sociale dans les modes de production ?
13. Le secteur privé peut-il devenir moteur d’une consommation plus éthique ?
14. Quelles pratiques quotidiennes renforcer ou changer pour bâtir une économie plus sobre ?
15. La surconsommation touche-t-elle aussi les élites haïtiennes ? Et avec quelles conséquences ?
16. Comment sensibiliser sans moraliser dans un contexte de rareté ?
17. Peut-on faire de la sobriété un projet collectif désirable et non une contrainte imposée ?

Objectif global : Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions.
Enjeux associés en Haïti : exposition aux catastrophes naturelles, déforestation, insécurité écologique, manque d’adaptation institutionnelle, migrations climatiques, absence de politiques durables, contradiction entre survie immédiate et gestion de long terme.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. Pourquoi la crise climatique est-elle souvent perçue comme abstraite en Haïti ?
2. Quels liens entre catastrophes “naturelles” et désorganisation sociale ?
3. Comment penser la justice climatique dans un pays peu émetteur mais fortement vulnérable ?
4. Les politiques de résilience face aux aléas climatiques masquent-elles des inégalités profondes ?
5. Peut-on parler de souveraineté nationale sans maîtrise des risques climatiques ?
6. Quel rôle pour les savoirs locaux dans la lutte contre les dérèglements écologiques ?
7. L’urbanisation sauvage aggrave-t-elle les effets du changement climatique ?
8. Quelles solutions concrètes face à l’érosion, aux inondations et à la sécheresse ?
9. Comment faire de l’écologie une priorité dans un pays obsédé par la survie quotidienne ?
10. Quels imaginaires de la nature façonnent les politiques environnementales en Haïti ?
11. Faut-il inscrire la crise climatique dans les curricula scolaires et universitaires ?
12. Les ONG environnementales sont-elles des alliées ou des acteurs déconnectés ?
13. Comment articuler urgence écologique et transformation économique ?
14. Quelles responsabilités pour les élites économiques et politiques face à la crise écologique ?
15. Le changement climatique est-il une menace extérieure ou un révélateur interne ?
16. Quels liens entre migration forcée et désastres environnementaux en Haïti ?
17. Et si la crise écologique devenait un point de départ pour repenser notre rapport au territoire ?

Objectif global : Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines.
Enjeux associés en Haïti : surexploitation des ressources marines, pollution côtière, vulnérabilité des zones littorales, dégradation des écosystèmes marins, pêche artisanale marginalisée, insécurité alimentaire côtière, insularité oubliée.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. Pourquoi la mer reste-t-elle absente du projet national haïtien ?
2. Comment valoriser la pêche artisanale sans l’engloutir dans une logique extractiviste ?
3. Quels effets la pollution côtière a-t-elle sur la santé et l’économie locales ?
4. Faut-il créer un ministère de la mer ou une politique nationale maritime ?
5. Que disent nos rapports à la mer de notre rapport à la souveraineté ?
6. Pourquoi les littoraux sont-ils les premiers sacrifiés dans les projets urbains ?
7. Quelles conséquences de l’absence de régulation des activités portuaires et industrielles sur les écosystèmes marins ?
8. Peut-on allier préservation des ressources marines et sécurité alimentaire des communautés côtières ?
9. Quels rôles pour les femmes dans les économies littorales ?
10. Comment la montée du niveau de la mer affecte-t-elle les villes côtières haïtiennes ?
11. Existe-t-il une culture maritime haïtienne, et peut-elle redevenir un levier de transformation ?
12. Quelles sont les menaces qui pèsent sur les mangroves et récifs coralliens en Haïti ?
13. Comment construire une écologie populaire du littoral en lien avec les communautés locales ?
14. Le tourisme côtier peut-il être compatible avec la protection des écosystèmes marins ?
15. Quels savoirs locaux sur la mer et la pêche devraient être intégrés aux politiques publiques ?
16. Haïti peut-elle revendiquer un leadership caribéen sur la protection des mers ?
17. Comment mobiliser les jeunes générations autour de la vie marine dans un pays qui tourne le dos à la mer ?

Objectif global : Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer la dégradation des terres et stopper la perte de biodiversité.
Enjeux associés en Haïti : déforestation chronique, dégradation des sols, accès inégal à la terre, conflits fonciers, perte de biodiversité, absence de politique écologique structurée, tensions entre survie et préservation.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. La déforestation en Haïti est-elle une fatalité ou un produit politique ?
2. Pourquoi la biodiversité est-elle si peu présente dans les discours publics ?
3. Quels liens entre accès à la terre, pauvreté rurale et dégradation des écosystèmes ?
4. Peut-on parler de justice environnementale sans réforme foncière ?
5. Quelles mémoires écologiques ont été effacées dans le processus de colonisation puis de dépendance ?
6. Comment les communautés rurales peuvent-elles devenir gardiennes des écosystèmes ?
7. Faut-il repenser l’éducation à la terre dans les écoles haïtiennes ?
8. Pourquoi les politiques environnementales échouent-elles à intégrer les paysan·ne·s ?
9. Quelles sont les conséquences invisibles de la monoculture et de la perte de diversité agricole ?
10. Comment les pratiques agricoles locales peuvent-elles renforcer la résilience écologique ?
11. Les conflits fonciers sont-ils aussi des conflits écologiques ?
12. Quelles alliances possibles entre écologie scientifique et écologie populaire ?
13. Faut-il relier la défense de la forêt à celle de la souveraineté ?
14. Comment mobiliser les jeunes autour des enjeux de conservation terrestre ?
15. L’arbre peut-il redevenir un symbole politique en Haïti ?
16. Quelles politiques publiques pourraient inverser la logique extractiviste appliquée à la terre ?
17. Et si protéger la vie terrestre, c’était d’abord redonner du sens à l’habiter ?

Objectif global : Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place des institutions efficaces, responsables et ouvertes.
Enjeux associés en Haïti : violence généralisée, crise de l’État, corruption, faiblesse des institutions, effondrement judiciaire, impunité systémique, méfiance envers le pouvoir, fragmentation institutionnelle, légitimité contestée.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. Peut-on encore parler d’institutions en Haïti dans un contexte de désagrégation de l’État ?
2. Pourquoi la justice reste-t-elle inaccessible pour la majorité des citoyen·ne·s ?
3. Comment restaurer la confiance dans des institutions largement perçues comme illégitimes ?
4. Quels liens entre paix sociale et impunité organisée ?
5. Faut-il repenser les institutions depuis le bas, à partir des pratiques communautaires ?
6. L’internationalisation de la justice et de la sécurité renforce-t-elle ou fragilise-t-elle la souveraineté ?
7. Comment une société peut-elle fonctionner sans arbitrage institutionnel crédible ?
8. Pourquoi les réformes institutionnelles échouent-elles à s’ancrer dans la société ?
9. Quels sont les effets de la militarisation sécuritaire dans un État sans armée structurée ?
10. Comment éviter que la justice ne soit perçue comme un outil de vengeance ou de classe ?
11. Quels mécanismes communautaires de justice pourraient nourrir une refondation nationale ?
12. La paix négociée est-elle possible dans une société traversée par des intérêts violents ?
13. Quelles responsabilités pour les élites dans la crise des institutions ?
14. L’inefficacité institutionnelle est-elle une défaillance ou une stratégie politique ?
15. Peut-on construire une démocratie sans justice, ni archives, ni mémoire institutionnelle ?
16. Comment articuler exigence de justice, réconciliation sociale et transition politique ?
17. Et si refonder les institutions signifiait d’abord refonder notre manière d’exercer l’autorité ?

Objectif global : Renforcer les moyens de mettre en œuvre le développement durable et revitaliser le partenariat mondial pour le développement.
Enjeux associés en Haïti : fragmentation des acteurs, dépendance chronique à l’aide internationale, inefficacité des mécanismes de coordination, manque de transparence, souveraineté compromise, coopération déséquilibrée, marginalisation de la société civile.

Questions proposées pour Notre Haïti :

1. Quels partenariats sont réellement utiles au développement d’Haïti ?
2. Pourquoi la coopération internationale produit-elle si peu de résultats durables ?
3. Les ONG sont-elles encore des partenaires, ou des substituts à l’État ?
4. Comment bâtir des alliances internes fortes dans un pays institutionnellement fracturé ?
5. Peut-on parler de partenariat lorsque les asymétries de pouvoir sont aussi marquées ?
6. Quels modèles alternatifs de coopération peuvent émerger à partir des dynamiques locales ?
7. La société civile haïtienne peut-elle devenir un levier de coordination et de contrôle démocratique ?
8. Quelles sont les responsabilités des bailleurs dans la persistance de la dépendance ?
9. Pourquoi l’État reste-t-il absent ou marginalisé dans les grands projets multiacteurs ?
10. Comment rendre les partenariats transparents, traçables et redevables ?
11. Quelles conditions minimales pour qu’un partenariat respecte la souveraineté nationale ?
12. Les universités haïtiennes sont-elles considérées comme des partenaires stratégiques ?
13. Peut-on créer une “coopération Sud-Sud” significative à partir d’Haïti ?
14. Quels rôles pour la diaspora dans une nouvelle architecture de partenariat ?
15. Comment éviter la concurrence entre acteurs locaux dans les logiques de projet ?
16. Faut-il refonder les principes de partenariat autour du respect mutuel et de l’apprentissage partagé ?
17. Et si les meilleurs partenaires étaient ceux qui renforcent notre capacité à décider par nous-mêmes ?